Communiqué de presse
LA SUSPENSION DES TRAVAUX DE L’USINE UPM À ÉTÉ RÉCLAÉE JUSQU’À SATISFAIRE LES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES REQUISES POUR L’OCTROI DE L’AUTORISATION
Une action de protection devant la Justice, présentée en ce jour, par des membres du MOVUS (Mouvement pour un Uruguay Durable), dénonce le non-respect de la part de la société UPM, des conditions environnementales sur lesquelles l’installation de sa nouvelle usine de cellulose à été autorisée, dans le département de Durazno et exige la suspension des travaux en cours, tant que celles-ci ne soient pleinement respectées.
Les motifs de cette action de protection figurent parmi la documentation de la Direction Nationale de l’Environnement (Dinama) où l’on constate, d’après les rapports des techniciens, que UPM a dépassé le “délai maximum de 6 mois” pour se conformer aux conditions pour lesquelles l’Autorisation Environnementale Préliminaire, lui a été accordée, le 14 mai 2019, pour l’installation d’une usine de pâte à papier en zone franche.
Le gouvernement précédent, sous la pression de respecter les délais convenus dans le contrat, alors qu’UPM n’avait pas encore confirmé sa décision d’investissement, a autorisé l’usine de cellulose à condition que l’entreprise présente par la suite les éléments clés manquants du projet. Cependant, UPM a commencé la construction de l’usine sans répondre aux exigences, dont certaines définissent la viabilité ou non du projet.
C’est le cas pour la “base de référence” du Plan de Surveillance de l’Environnement, c’est-à-dire l’étude préalable des caractéristiques de la zone décrivant le bilan de situation dans la région d’influence avant la mise en demeure du projet, afin de permettre la surveillance ultérieure des différentes phases de celui-ci.Le fait d’avoir lancé la construction de l’usine sans respecter cette exigence signifie que les incidences réelles ne pourront être pleinement évaluées par la suite.
Une autre obligation est celle d’assurer la dilution de 107 millions de litres d’effluents, que l’usine de cellulose déversera chaque jour dans le fleuve. L’autorisation environnementale a déterminé que la zone de mélange ne peut pas dépasser 1 000 mètres de long et qu’elle ne doit pas atteindre les rives du Rio Negro. Cette définition, dont la date limite était également le 14 novembre 2019, jusqu’à présent, n’a été ni respectée, ni admise en aucun sens.Nous comprenons que les travaux liés à ce projet ne peuvent pas se poursuivre si ces conditions fondamentales ne sont pas remplies. Il n’existe aucun précédent d’une telle action devant la justice, ainsi d’inédit qu’une entreprise, chargée d’un projet de cette envergure qui aurait dû présenter une étude d’impact environnemental intégrale, ne se soumette pas à ces conditions préalables.
Nous avons pleine conscience qu’une telle décision demandée à la justice aura des conséquences pour l’activité des travailleurs et des entreprises impliquées dans ce projet, mais nous ne doutons pas non plus que par dessus cette situation, l’Uruguay répond à un intérêt majeur pour son ensemble et la sauvegarde des conditions nécessaires pour préserver l’avenir de nos enfants et petits-enfants, dans le cadre d’un pays solidaire et souverain, avec un environnementalement sain.
Movimiento por un Uruguay Sustentable (Movus)
5 novembre 2020